Le Mardi 2 Novembre 2021 - Chagny (Théâtre des Copiaus)

Projection du film : « Nous la mangerons c’est la moindre des choses » de Elsa Maury  (68mn)

Nathalie, bergère dans le Piémont cévenol, apprend à tuer ses bêtes. Le film suit les gestes d’une éleveuse qui aime et qui mange ses moutons avec attention. Elle est prise sans relâche dans une interrogation à propos des manières de bien mourir pour ces êtres qui nous font vivre. Quel goût a la tendresse ?

Projection du film : « Le monde dans un tableau, le chapeau de Vermeer » de Nicolas Autheman (52mn)

À l'automne 1911, Henry Clay Frick, un riche industriel new-yorkais ayant fait fortune, enrichit sa collection particulière avec un chef-d’œuvre de l'histoire de l'art, L'Officier et la Jeune Fille riant, peint par Johannes Vermeer en 1657. Il représente un homme de dos conversant avec une jeune femme séduisante. Un élément dans ce tableau, attire le regard, détail dont le sens véritable n'aurait pas échappé aux contemporains du peintre : l'immense chapeau que porte l'officier. Pour en arriver à ce que la main de l’artiste inclue ce feutre démesuré, il aura fallu des inventions, des découvertes, des rencontres, des drames et quelques crimes : l’histoire de la naissance d’échanges autour du globe par un peuple hollandais passionnément épris de commerce. Nicolas Autheman revient aux sources de cette mondialisation à travers ce chapeau peint par Vermeer, un feutre de castor dont la quasi-disparition en Europe poussa les marchands néerlandais à se tourner vers les États-Unis, présida au développement de New York et participa à la création de la première place boursière.
Narré par François Morel, un éclairage ludique et inédit sur les prémices de notre monde globalisé, librement adapté de l’essai Le Chapeau de Vermeer – Le XVIIe siècle à l'aube de la mondialisation de Timothy Brook (Payot & Rivages, 2012).


Le mercredi 3 Novembre 2021 - Chaudenay (Salle des Fêtes)

Projection du film : « Tant que les murs tiennent » de Marc PERROUD  (52 mn)  

Rhodiacéta 2014, un site industriel oublié à l’entrée d’une ville. Abandonné depuis bientôt 30 ans, il est devenu le théâtre clandestin de générations de tagueurs, photographes et autres argonautes qui hantent l’endroit. En s’appuyant sur son parcours social et militant, le film montre et fait entendre ce qui résiste dans cette structure monumentale vouée à la démolition. D’hier à aujourd’hui, il est question d’occupation : celle de la grande grève de 1967 qui entraina la formation du groupe Medvedkine, puis, après la fermeture de la filature en 1981, celle d’une population hétéroclite et clandestine bénéficiant là d’un "espace libre", et enfin, celle des murs sur lesquels se déploient des peintures sans cesse renouvelées. Nous dresserons le portrait de cette friche emblématique, à travers ces “gens de l’intérieur“, ces gens d’aujourd’hui mais aussi avec ceux qui l’ont côtoyé, qui l’ont vécu, qui y ont travaillé et qui, par le souvenir, le vivent encore.

Projection du film : « A bientôt j’espère » de Chris MARKER et Mario MARRET (40  mn)

En mars 1967, à Besançon, une grève éclate aux établissements Rhodiaceta qui font partie d'une chaîne d'usines de textiles dépendant du trust Rhône-Poulenc. Cette grève a pris un aspect inhabituel par son refus de dissocier le plan culturel du plan social. Les revendications mises en avant ne concernaient plus seulement les salaires ou la sécurité de l'emploi, mais le mode de vie que la société imposait, impose à la classe ouvrière.


Le Jeudi 4 Novembre 2021 - Santenay (Salle des Fêtes)

Projection du film : « Les pieds » de Christophe Loizillon (26 mn)

Le 21 juillet 1969, le réalisateur voit le premier homme poser son pied sur la lune. Il rêve qu'en l'an 2000, il ira sur la lune.
En 1999, ne pouvant réaliser son rêve, il décide d'aller à la rencontre de quelques inconnus sur cette terre, au Mali, au Japon, en Palestine et en France.
Il filme exclusivement leurs pieds et recueille, de chacun, les histoires qui y sont attachées. Un homme évoque la capacité sans faille de ses pieds nus à le guider, une autre décrit son bonheur à sentir qu’elle "se tient debout sur le crâne de la Terre".

Projection du film : « Manuela » de Emilio Belmonte  (52 mn)

Ce film décrit le parcours de Manuela Bolegue, jeune femme d'origine centre-africaine arrivée à Chenôve à l'âge de 10 ans et aujourd'hui danseuse professionnelle qui évolue sur les plus grandes scènes de danse Hip Hop. Mais rien n'est jamais acquis et pour vivre de son art, il faut souvent tout lui sacrifier. Un sacerdoce que Manuela vit avec passion et enthousiasme, tant la danse a été et reste le grand bonheur de sa vie. Manuela nous livre l'intimité d'un travail quotidien, raconte son parcours étonnant et exemplaire, indissociable du groupe Figure2Style.

En présence de Manuela en personne, accompagnée de ses cousins pour une démonstration de danse


Le Lundi 15 Novembre 2021 - Corpeau (Salle des Fêtes)

Projection du film : « L’année du robot » de Yves GELLIE  (31 mn)

Au croisement de l’art et de la science, L’Année du robot traite de l’être humain et de son double artificiel, le robot. Telle une série d'archives détaillant les premiers contacts et dialogues entre un robot et des êtres humains, le film étudie le phénomène de la dissonance cognitive, infime et mystérieux espace relationnel qui se déploie entre ces deux acteurs.

Projection du film : « Delphine et Carole, insoumuses » de Callisto Mc Nulty  (68 mn) 

Comme un voyage au cœur du "féminisme enchanté" des années 1970, le film relate la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos. Derrière leurs combats radicaux, menés caméra vidéo au poing, surgit un ton à part empreint d’humour, d’insolence et d’intransigeance. Un héritage précieux mis en image dans ce documentaire de Callisto Mc Nulty, petite-fille de Carole.


Le Mardi 16 Novembre 2021 - Fontaines (Salle Saint-Hilaire)

Projection du film : « Safran »  de Ebrahim Mokhtâri (40mn – VO)

Culture fragile et fugace, le safran exige beaucoup de peine. Un paysan du désert oriental de l’Iran nous fait suivre tout le cycle de la plante, depuis la préparation du sol jusqu’à la vente au grossiste. Le film est traité dans un style visuel exubérant, évocateur des miniatures persanes.

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Projection du film : « Ils font du foin »  de Dominique GARING   (52 mn)

Le foin, c'est de l'herbe en conserve, la base de l'alimentation des vaches quand la neige remplace les fleurs. Sans cette réserve de nourriture, impossible de passer l'hiver. Alors pour faire du foin, on fauche, on retourne, on andaine, on presse, on bottelle, on emballe tout au long de la belle saison. 
Ils font du foin, c'est le témoignage de paysans sur cette activité bien particulière que sont les foins. Du printemps à la fin de l'été, ils surveillent le temps. Beaucoup de soleil et du vent, c'est tout ce qu'il faut mais la météo est parfois capricieuse. La période peut être stressante. Pour les agriculteurs, une saison des foins ratée et c'est leur exploitation qui est mise en péril ; un foin mal séché et c'est le risque d'incendie de la ferme. 
Les foins, c'est aussi la nostalgie. Image d'Epinal de la vie rurale avec ces besoins de bras, de faucheurs, de râteleurs et ces charrettes

En présence du réalisateur Dominique GARING


Le mercredi 17 Novembre 2021 - Chaudenay (Salle des Fêtes)

Projection du film : « Festins imaginaires » de Anne GEORGET   (70 mn)       

Pour combattre la faim, mais également pour se défendre de la déshumanisation à l'oeuvre dans les camps nazis, des déportés rêvaient de nourriture, dressaient des listes d'aliments et s'adonnaient à des « festins imaginaires ». Ce fut le cas de Mina Pächter, dont le recueil de recettes composé avec d'autres femmes tchèques en déportation a inspiré à Anne Georget un documentaire original (Les Recettes de Mina, Terezin 1944), suivi d'un livre (Les Carnets de Minna, paru aux éditions du Seuil). Elle questionne aujourd'hui dans un nouveau documentaire le sens et les implications de cette forme de résistance en milieu concentrationnaire, de Terezin ou Dora à Kawazaki, en passant par Potma, en Sibérie.

Projection du film : « Swatted »  de Ismaël JOFFROY-CHANDOUTIS (21 mn)   




Des joueurs en ligne racontent leurs difficultés à échapper au "swatting", un phénomène de cyber-harcèlement qui menace leur vie à chaque partie. Les événements prennent forme à travers des vidéos youtube et des images vectorielles issues d'un jeu vidéo.


Le Jeudi 18 Novembre 2021 - Chagny (Théâtre des Copiaus)

Projection du film : « La ronde » de Blaise PERRIN  (54 mn)       



La Ronde suit Yukio Shige, un ancien policier à la retraite, qui depuis quinze ans consacre sa vie à lutter contre le phénomène du suicide sur les falaises de Tojinbo. Cette petite station balnéaire, située sur la côte nord-ouest du Japon, est réputée pour la beauté de ses couchers de soleil mais aussi pour être le deuxième lieu du pays en nombre de suicides. Le temps d’une ronde, la dernière de la journée et la plus délicate, Yukio Shige dévoile la réalité paradoxale de Tojinbo, ville touristique le jour et théâtre macabre la nuit.

Projection du film : « Quand la folie devient art » de Julia Benkert   (52mn)

En Amérique, au Japon et en Europe, la réalisatrice a découvert six maîtres d’exception qui, en proie à d’étranges et mystérieux démons, ont élevé leur obsession au rang d’art. Ils se surnomment « l’homme aux nœuds », « la reine des points », « le génie des chiffres » ou « la femme aux courbes ». Leurs œuvres – dont certaines sont exposées dans les musées d’art contemporains des grandes métropoles – sont chargées de messages secrets qui fascinent et irritent, mais ne demandent qu’à être décodés.

En présence du Docteur PERRIOT Gilles Psychiatre

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